Vous informer vous et votre enfant
L’anesthésie générale est source de nombreuses questions.
L’information des patients et de leur famille avant une opération est aujourd’hui une obligation légale.
Le chirurgien et le médecin anesthésiste vous informeront oralement sur le déroulement de l’intervention de votre enfant. Ils vous remettront un certain nombre de documents administratifs et d’information.
Les secrétaires et les infirmières du service vous renseigneront également.
Si malgré toutes ces informations, vous vous posez encore des questions, vous pouvez en reparler avec les médecins et l’équipe soignante. N’hésitez pas à les solliciter. Vous pouvez par exemple préparer une liste des questions à leur poser.
Informez votre enfant avant l'hospitalisation
Votre enfant a besoin de savoir pourquoi il doit aller à l’hôpital et ce qui va se passer. C’est le préalable indispensable pour qu’il se sente acteur de la situation, pour qu’il ait confiance dans les adultes qui l’entourent et adhère plus facilement aux soins et aux traitements.
Évitez le mensonge, même s'il paraît rassurant : des explications claires et honnêtes, adaptées à l'âge de l'enfant, sont toujours préférables.
Laissez votre enfant vous dire ce qu'il pense et répondez à ses questions. Donnez-lui des informations sur sa maladie, le but de l'intervention et sur l'anesthésie. N'omettez pas les moments difficiles, expliquez-lui que le but de l'opération est d'améliorer sa santé et que vous serez là pour l'accompagner.
Vous êtes la personne la mieux placée pour lui en parler. Pour vous aider à trouver les mots justes, des documents pour les enfants existent : des livres pour la jeunesse disponibles en librairie ou les guides diffusés par l’association SPARADRAP.
> Pour vous aider à expliquer l’anesthésie à votre enfant, le guide « Je vais me faire opérer. Alors on va t’endormir » est feuilletable en bas de page ou bien à la vente dans la boutique.
La consultation d’anesthésie
Elle a lieu car le médecin-anesthésiste doit s'assurer que l'opération peut être pratiquée en toute sécurité. Elle doit se dérouler au minimum 48 heures avant l’opération, mais la plupart du temps, elle a lieu la semaine précédente (plus rarement, elle peut aussi avoir lieu plusieurs semaines voire plusieurs mois avant l’opération).
> L’opération peut être reportée si par exemple votre enfant est enrhumé ou s’il a un peu de fièvre avant.
Comprendre le déroulement de l'hospitalisation
Vous pourrez vous renseigner lors de cette consultation sur le déroulement de la journée opératoire, le jeûne préopératoire, l'anesthésie, la douleur et les suites opératoires. N'hésitez pas à préparer et à poser toutes les questions qui vous paraissent importantes. Il sera plus facile pour votre enfant (et vous même !) de réagir à un stress prévisible qu’inattendu… Le fait d’anticiper ou de visualiser les moments qui risquent d’être difficiles peuvent vous aider à mieux vous adapter à la situation.
La prise de sang
Votre enfant devra peut-être avoir une prise de sang dans les 15 jours qui précèdent l’intervention.
Pour faire le prélèvement sans douleur, on vous aura peut-être donné une ordonnance pour poser un patch de crème anesthésiante qui "endort" la peau. Le patch devra alors avoir été posé à l'endroit où l'on prévoit de faire la piqûre, au moins une heure avant.
> Pour en savoir plus, voir la fiche pratique : La prise de sang, feuilletable en bas de cet article ou en vente dans la boutique.
Différents moyens de préparer votre enfant
Une visite du service
Vous pourrez peut-être visiter avec votre enfant le service dans lequel il sera hospitalisé, le même jour que la consultation.
Il pourra ainsi commencer à se familiariser avec les lieux, visiter une chambre, la salle à manger et la salle de jeux ou l’école (s’il y en a). Avant de faire cette visite, n’oubliez pas de prévenir votre enfant qu’il ne va pas rester dans le service ce jour-là mais que vous reviendrez un autre jour. Certains services prévoient un temps spécifique en plus de la consultation avec le médecin anesthésiste pour vous donner plus de précisions et répondre à vos interrogations concernant le déroulement de l'hospitalisation.
Des documents d'information
Vous pouvez informer et préparer votre enfant. Lors de la consultation d’anesthésie, on vous remettra peut-être des livrets illustrés pour expliquer à votre enfant l’anesthésie ou le fonctionnement de l’hôpital. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez vous en procurer auprès de l’association SPARADRAP : ils seront très utiles pour vous aider à expliquer ce qui va se passer avec des mots simples et des illustrations.
> Voir en bas de page, la partie "Documents" (accès direct via "En 1 clic")
L'information par le jeu
Dans certains services, les équipes soignantes utilisent des poupées ou des marionnettes pour montrer à l’enfant, où sera la cicatrice à son réveil, les différents tuyaux et c’est très efficace…
Pour préparer votre enfant, vous pouvez aussi l’encourager à jouer au docteur, au chirurgien et tout particulièrement à mettre un masque d’anesthésie (un jouet ou du matériel médical récupéré) sur son visage pour se familiariser avec cette sensation.
Votre enfant pourra sûrement choisir s'il veut être anesthésié au masque ou avec une piqûre lors de la consultation d'anesthésie. Il lui sera toujours possible de changer d'avis le jour de l'opération.
L’hospitalisation
Votre enfant sera hospitalisé soit la veille du jour de l’opération, soit le jour-même. S’il est hospitalisé le jour-même, on parle d’hospitalisation ambulatoire ou d’hôpital de jour. Cela signifie qu’il rentre à l'hôpital le matin de l'opération et qu’il ressort dans la même journée. On a recours à ce type d'hospitalisation quand l'opération est de courte durée. L'anesthésiste autorise la sortie quand l'enfant est tout à fait réveillé, qu'il s'est alimenté et qu'il n'a plus mal.
En fonction du type d’hospitalisation, l’équipe soignante vous donnera des consignes précises pour laver votre enfant et organiser le jeûne avant l’opération.
Votre enfant sera revu par l'anesthésiste la veille ou le jour-même de l’opération. Ce n’est pas obligatoirement le même anesthésiste qui l’endormira mais il aura pris connaissance de son dossier.
> Pour des informations plus complètes sur l'hospitalisation, voir le dossier : Mon enfant va être hospitalisé
Le jeûne pré-opératoire
Avant toute anesthésie générale, il est obligatoire d'être à jeun. Cela veut dire qu'il ne faut rien manger pendant plusieurs heures avant l'opération (voir plus en détails ci-dessous).
Pourquoi mon enfant doit-il être à jeun ?
Sous anesthésie, la digestion s'arrête et le réflexe de la toux disparaît. Or, c'est ce réflexe qui empêche les aliments d'aller dans les poumons en cas de vomissement et qui permet d’éviter un étouffement.
Les horaires de jeûne sont donc prévus pour que l'estomac de l'enfant soit vide au moment de l'anesthésie.
A partir de quand mon enfant doit-il être à jeun ?
Le temps de jeûne peut varier selon le type de nourriture et de boisson. L'anesthésiste vous renseignera à ce sujet et précisera les horaires.
Pour information, voici les recommandations des anesthésistes-réanimateurs français :
- Dernier repas d'aliments "solides" ou lait maternisé 2ème âge : terminé 6 heures avant l'intervention.
- Dernier repas de lait maternel ou lait maternisé 1er âge : terminé 4 heures avant l'intervention.
- Dernière boisson (eau sans gaz, jus de fruit sans pulpe, thé sucré, sirop à l'eau) : terminé 2 heures avant l'intervention.

Les très jeunes enfants peuvent parfois mal supporter le jeûne. Si votre bébé doit être opéré le matin et qu’il supporte mal d’être privé de boire, vous pouvez le réveiller dans la nuit pour lui donner un biberon ou une tétée juste avant le temps obligatoire de jeûne.
Le jour même, si jamais il y a un retard important dans le programme opératoire (l'opération précédente est plus longue que prévue, une opération en urgence a été rajoutée), on pourra aussi vous proposer de donner un liquide clair (eau sucrée, jus de fruit sans pulpe…) à votre bébé pour limiter la durée du jeûne.
Ne restez pas à jeun vous-même !
Que ce soit pour ne pas manger devant leur enfant qui est « privé» de repas ou par manque d’appétit (l’inquiétude peut serrer le ventre…), il arrive que des parents ne s’alimentent pas le jour de l’opération de leur enfant.
Au contraire ! Pensez à manger pour ne pas risquer de vous sentir mal si vous êtes à la fois inquiet, impressionné et en hypoglycémie…
La prémédication et le départ pour le bloc opératoire
La prémédication
La prémédication est un médicament spécial que l'on peut donner juste avant l'anesthésie pour calmer et détendre un enfant pour qui un accompagnement psychologique n’est pas suffisant. Il est donné par la bouche (comprimé ou sirop).
De nombreuses méthodes de relaxation et de distraction sont en effet proposées aux enfants ; vous pourrez par ailleurs, dans la plus part des établissements, accompagner votre enfant jusqu’à la porte du bloc.
Votre enfant ira jusqu’au bloc soit dans vos bras, soit à pied, soit en voiturette électrique (disponible dans certains services).
Au bloc opératoire
Le bloc opératoire est composé de 2 ou 3 lieux distincts : l’endroit où l’on endort (salle d’induction), l’endroit où l’on opère (salle d’opération), l’endroit où l’on se réveille (ou SSPI : salle de surveillance post interventionnelle). Mais il n’existe pas toujours de salle d’induction, l’endormissement se fait alors dans la salle d’opération.
L’équipe d’anesthésie installe toutes les surveillances et appareils nécessaires :
- Le cardioscope est un appareil souvent appelé « scope » qui fait "bip bip". Il est relié à trois autocollants posés sur la poitrine et il contrôle les battements du cœur.
- L’oxymètre est une petite pince ou un autocollant, placée au bout du doigt ou de l’orteil qui fait une lumière rouge. Il vérifie que la respiration est efficace.
- Le tensiomètre est un brassard relié à un écran qui permet de vérifier que le cœur fait bien circuler le sang.
- Le respirateur est un appareil qui fait respirer artificiellement quand il est nécessaire de faire une anesthésie profonde. Il mesure la quantité exacte d'oxygène et de produits anesthésiques nécessaires pour chacun. Les tuyaux du respirateur sont reliés à la sonde d'intubation. C'est un tuyau souple en matière plastique introduit dans les voies respiratoires pour faire arriver le mélange gazeux jusqu'aux poumons. C'est cette sonde qui provoque parfois des irritations de la gorge après l'opération.
La perfusion fait circuler dans les veines de l'eau sucrée et salée, de façon lente et continue, pour hydrater et nourrir le corps pendant l'opération. Elle permet aussi de faire passer dans le sang les produits anesthésiques et ceux qui soulagent la douleur après l'opération, sans refaire chaque fois une piqûre.
L’anesthésie
L’induction est le début de l’anesthésie : on fait entrer les produits anesthésiques dans la circulation sanguine qui les transportera au cerveau. Certains anesthésiques sont injectés directement dans le sang, d'autres sont mélangés à l'oxygène que l'on respire. Mais l'anesthésie "au masque" (ou par inhalation) et l'anesthésie "par piqûre" ont la même efficacité et sont toutes les deux des anesthésies générales.
L'induction peut avoir lieu dans la salle d'opération ou juste à côté, dans un lieu spécial appelé salle d'induction.
Quand cette salle existe, il est plus facile pour les équipes soignantes de proposer aux parents de rester avec leur enfant jusqu’à ce qu’il soit endormi. Avec l'anesthésie générale, on perd conscience, le corps est immobile, relâché, on ne voit rien, on n’entend rien et on ne ressent pas la douleur de l'opération. Selon les cas, on peut avoir besoin de médicaments de plusieurs types : les "hypnotiques" qui font dormir, les "analgésiques" qui suppriment la douleur et les "curares" qui relâchent les muscles. Pour certaines opérations, l'anesthésiste fera en plus une anesthésie loco-régionale pour supprimer la douleur dans une partie du corps (comme l'anesthésie pratiquée par les dentistes), en général le bas du corps et les jambes. Grâce à l’anesthésie loco-régionale, la douleur est soulagée efficacement pendant plusieurs heures après l’opération. Votre enfant sentira peut-être ses jambes très lourdes.
Le réveil et la prise en charge de la douleur
Le réveil
Après l’intervention, l’enfant reste entre 30 minutes et deux heures en SSPI (salle de surveillance post interventionnelle), aussi appelée salle de réveil. Ce séjour est obligatoire après toute anesthésie. Le personnel de la SSPI surveille le retour à la conscience et donne les médicaments nécessaires pour traiter la douleur.
Le réveil se fait peu à peu, dès que l'on cesse d'administrer les anesthésiques parce que l'organisme sait détruire ces produits. Ils sont ensuite éliminés et le corps n'en garde aucune trace. C'est ce qui permet de faire plusieurs anesthésies rapprochées si nécessaire.
Après certaines opérations, il est fréquent d'avoir des nausées ou des vomissements pendant les heures qui suivent le réveil. Il existe des médicaments spéciaux pour diminuer ces effets désagréables.
S’il est prévu que vous retrouviez votre enfant dans le service d’hospitalisation, il est important que vous soyez là comme vous l'avez promis. Avertissez toujours votre enfant si vous devez vous absenter.
Si le réveil est prévu dans un service de réanimation, votre enfant sera peut-être encore assisté d’un appareil pour l’aider à respirer, c’est-à-dire « intubé », il ne pourra donc pas vous parler tout de suite.
N’hésitez pas à vous renseigner sur la façon dont votre enfant s’est endormi et s’est réveillé. Était-il calme, anxieux, agité, ou en colère ? Il est important que vous le sachiez, pour consoler votre enfant si nécessaire et qu’il ne reste pas sur un souvenir difficile non exprimé : cela risquerait de compliquer ses relations futures avec des professionnels de la santé.
Être présent en salle de réveil ?
Vous pouvez vous renseigner sur la possibilité de rejoindre votre enfant en salle de réveil car les pratiques sont très variables selon les services. Même si ce n'est pas encore courant, de plus en plus d'équipes répondent positivement à cette demande, surtout si l'activité de la salle de réveil n'est pas trop chargée, et qu’il n’y a pas trop d’enfants à prendre en charge. Pour le savoir, vous pouvez éventuellement demander au personnel du service d’hospitalisation de téléphoner au bloc opératoire pour savoir si votre enfant est réveillé et si vous pouvez aller le rejoindre.
La prise en charge de la douleur
- La douleur est une conséquence prévisible de l'opération même si sa durée et son intensité sont très variables selon les opérations et selon les enfants. Les médecins et les soignants doivent prévenir et traiter la douleur de l'opération.
Pour cela, il faut l’évaluer. Chez les petits enfants, l'évaluation se fait par l'observation du comportement pour rechercher les signes qui peuvent signifier une douleur. Le résultat de cette observation donne un score de douleur qui est régulièrement notée dans le dossier.
Chez les plus grands, on peut utiliser :
- l'échelle des visages, à partir de 4 ou 5 ans : c’est une réglette avec 6 visages sur laquelle l’enfant montre celui qui correspond à sa situation.
- l'échelle visuelle analogique, dès 5 - 6 ans : c’est une réglette qui permet à l'enfant d’indiquer lui-même l’intensité de sa douleur. On lui demande de placer le curseur « aussi haut que sa douleur est grande ».
- l’échelle numérique simple, à partir de 8 ans : on demande à l'enfant de donner une note à sa douleur entre 0 et 10.
Si lorsqu’il est de retour dans le service, votre enfant a mal, s’il réclame de l’aide et ne vous semble pas bien soulagé, n’hésitez pas à solliciter l’équipe soignante pour évaluer sa douleur car il est toujours possible de faire quelque chose pour essayer de le soulager.
L’inconfort au réveil
Au réveil les enfants se plaignent souvent d’avoir soif, mais ils doivent parfois attendre un peu avant de pouvoir boire. Pour les aider à patienter, vous pouvez prévoir d’emporter un spray d’eau pour humidifier sa bouche et ses lèvres.
Le retour à la maison
Pendant sa convalescence, il aura besoin d'être entouré de soins et de réconfort car quelques douleurs pourront être présentes les premiers jours. Des médicaments seront nécessaires en fonction de son intervention pour lutter plus efficacement contre la douleur (paliers 1, 2 ou 3). Il est important de respecter les prescriptions médicales (la quantité et la fréquence), mais n'hésitez pas à recontacter l'équipe médicale si les médicaments prescrits vous paraissent inefficaces ou si votre enfant ne les supporte pas.
Pour évaluer la douleur de votre enfant à la maison, vous pouvez utiliser une grille adaptée aux enfants de 2 à 12ans (grille PPMP)
> Téléchargez la grille
Avant la sortie de l’hôpital, le médecin peut ajouter sur l’ordonnance un antalgique dit de « deuxième intention » si jamais le premier prescrit ne soulage pas suffisamment votre enfant. Cela peut éviter d’être pris au dépourvu avec un enfant très douloureux en pleine nuit ou le week-end.
Prévenez votre enfant si une visite de contrôle est prévue à l’hôpital. Souvent les enfants pensent que tout est fini le jour de la sortie, et qu’ils n’auront plus besoin d’aller à l’hôpital. La nécessité d’y retourner peut être mal vécue, mieux vaut donc les prévenir à l’avance.
Dans les semaines qui suivent l'opération, de nombreux enfants peuvent avoir des comportements inhabituels. Vous pourrez remarquer que votre enfant s'accroche à vous plus que de coutume, se réveille la nuit, fait des colères ou craint les personnes qu'il ne connaît pas...
Tout cela s'arrangera progressivement, laissez-lui le temps de se réadapter à la vie familiale, de « digérer » l’évènement. Encouragez-le à jouer au docteur ou à l'opération (panoplie de docteur, de chirurgien ou d’infirmière), à parler de son hospitalisation grâce à des publications (voir les guides de SPARADRAP ou dans le circuit classique d’édition - voir nos conseils de lecture) et des jeux (voir les jeux sur l’espace enfant du site) ou encore à dessiner ce qu’il a vécu (hospitalisation, opération, soins, visites, soignants...). Votre enfant se débarrassera ainsi peu à peu des peurs accumulées pendant l'hospitalisation. Surtout si vous lui dites qu'il s'est montré courageux et qu'il a su faire face à la situation.
Auteur
Françoise Galland, directrice et co-fondatrice de l'association SPARADRAP
Avis
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Mies à jour : septembre 2018