Mon enfant va passer une IRM

Votre médecin a prescrit une IRM à votre enfant : de quoi s'agit-il ?
Ce dossier vous explique à quoi sert cet examen, comment cela va se dérouler, s’il existe des risques, ce qui peut être difficile pour votre enfant et ce que vous pouvez faire pour l’aider.

 

 

Qu'est-ce qu'une IRM ?

I.R.M.L’IRM ou Imagerie par Résonance Magnétique, est une technique non irradiante basée sur le phénomène de résonance magnétique. Elle permet d’observer, en coupe et en 2 ou 3 dimensions, les tissus mous comme le cerveau ou la moelle épinière, mais aussi les muscles ou le cœur. L’appareil se compose d’une table qui coulisse dans un tunnel étroit à l’intérieur duquel se trouve un puissant électro-aimant. C’est un examen bruyant.
 

 

L’examen est-il douloureux ?

L’examen n’est pas douloureux.

Si une piqûre est nécessaire pour injecter un produit de contraste, on vous proposera de mettre de la crème anesthésiante à l’endroit de la piqûre, sous forme de patch ou de crème, à poser au moins une heure avant. Pour un nourrisson, on peut lui faire téter une solution sucrée ou l’allaiter pendant la piqûre.
 

 

Comment ça se passe ?

Avant l’examen

Couverture de la fiche "Votre enfant va être opéré, les consignes à respecter"Pour un examen de l’appareil digestif, il peut être demandé à votre enfant d’être à jeun (sans boire, ni manger pendant un certain temps).

L’examen est assez long, très bruyant et nécessite une immobilité totale, pour que les images soient bien nettes. Le médecin radiologue peut éventuellement administrer un sédatif à votre enfant, dans le but de le calmer ou de faciliter son endormissement. Dans ce cas, il faut patienter le temps que le sédatif fasse effet.

Une anesthésie générale est souvent nécessaire chez l’enfant quel que soit son âge. Dans ce cas, une consultation pré-anesthésique est prévue et des consignes précises à respecter vous sont alors communiquées.

> Pour en savoir plus sur les consignes de jeûne en cas d’anesthésie générale, vous pouvez consulter la fiche « Votre enfant va être opéré – les consignes à respecter »

Votre enfant et la personne qui l’accompagne doivent enlever tous les objets métalliques qu’ils portent : montres, bagues, bracelets, boucles, ceintures, chaussures… avant d’entrer dans la salle d’examen.

Pendant l’examen

La durée de l’examen est variable : entre 30 minutes et plus d’une heure.

Dans la salle, le manipulateur installe votre enfant dans la bonne position pour faire l’IRM : allongé sur la table, calé éventuellement avec des coussins pour être plus confortable.

Il peut aussi être sanglé pour rester immobile et ne pas tomber, la tête maintenue dans un cadre s’il s’agit d’un examen de crâne.

Le manipulateur se place derrière une vitre et commence l’examen. La table où l’enfant est allongé passe doucement dans un tunnel étroit.

Une série de bruits « très désagréables » commence, c’est ce qu’on appelle le lancement des séquences.

L’enfant a une sonnette à sa disposition, une sorte de poire qu’il peut actionner en cas de problème. Il peut parler avec le manipulateur via un micro.

Après l’examen

Juste après l’examen, le radiologue vous donne oralement les premiers résultats, parfois en vous les expliquant sur l’écran. Ensuite, il vous remet le compte-rendu, les images sélectionnées et un CD-Rom.

Une lettre est rédigée au médecin qui a prescrit l’IRM.
 

 

Ce qui peut être difficile

Il peut faire froid, température nécessaire pour que l’appareil fonctionne correctement. Si besoin le manipulateur peut recouvrir l’enfant d’une couverture.

Il est très important de ne pas bouger, sinon les images sont floues et il faut recommencer l’examen.

La table sur laquelle est placé votre enfant se déplace dans un tunnel assez étroit, ce qui peut être angoissant. De plus, au moment de la prise des images, le bruit est très fort et désagréable (équivalent à un marteau-piqueur). Pour limiter ces désagréments et distraire votre enfant, le manipulateur peut proposer un casque pour écouter de la musique ou des histoires. Il est même parfois possible de regarder un film.
 
L'I.R.M. en jeu - Hôpital Robert DebréPlusieurs services d’imagerie médicale d’hôpitaux pédiatriques (d'abord à Lyon, puis à Robert Debré à Paris, à Nice…) ont mis en place des maquettes ou des répliques de l’appareil pour expliquer à l’enfant le déroulement de l’examen et lui faire entendre les bruits de la machine. Par exemple, l’IRM en jeu : l’enfant peut s’allonger, écouter les différents bruits de la machine, s’entraîner à ne pas bouger en étant filmé et voir ensuite sur un écran s’il a réussi à rester immobile ou non. Lors de l’examen, l’enfant est plus coopérant et cela peut éviter le recours à une sédation.
 

 

Comment aider votre enfant ?

Avant l'examen

  • Vous pouvez préparer votre enfant à l’avance, lui expliquer ce qui va se passer, lui préciser qu’il ne devra pas bouger pendant l’examen et l’entraîner à faire la « statue ».

Fiche "L'examen I.R.M."> Voir la fiche illustrée SPARADRAP : « L’examen I.R.M. » pour préparer votre enfant ».

 

 

 

  • Vous pouvez aussi apporter un linge familier ou un doudou qu’il pourra garder près de lui pour le rassurer ou un CD de sa musique préférée qu’il pourra écouter dans le casque.
     
  • Gardez tous les anciens résultats d’examen et apportez-les le jour de la consultation médicale et de l’examen (pour éviter d’avoir à les refaire et pour pouvoir suivre l'évolution de la situation).
     
  • Pensez à apporter le carnet de santé de votre enfant.

Après l’examen

  • Demandez à reporter sur le carnet de santé de votre enfant (en page 63, édition 2013), la date, l’examen et la région examinée.
     
 

Pouvez-vous rester près de lui ?

Vous pouvez être présent à condition de ne pas porter d’appareil (appareil auditif, pacemaker, pompe à insuline…) ou de prothèse métallique.

Vous ne pourrez pas rester dans la salle d’examen si vous êtes enceinte, par principe de précaution (même en l’absence de rayonnements X.
 

 

Une IRM, est-ce dangereux ?

Cet examen n’est pas irradiant.

 

> En savoir plus sur les examens d'imagerie médicale

 


 

Auteurs

  • Caroline Ballée, chargée de communication web, association SPARADRAP, webmaster@sparadrap.org
  • Dominique Ferréol, retraitée de la HAS, chef de projet et chargée d’études AP-HP, bénévole à SPARADRAP
  • Françoise Galland, directrice de l'association SPARADRAP, francoise.galland@sparadrap.org

Relecteurs : Dr Jacky Dekens, anesthésiste-réanimateur au CHU d’Amiens ; M. Fabien Voix, président de l’AFPPE (Association Française du Personnel Paramédical d’Electroradiologie) ; Mme Cathy Thibaut, Rédactrice en chef de la revue professionnelle AFPPE "Le Manipulateur d'imagerie médicale et de radiothérapie" ; Mme Cécile Etard, responsable de l’Unité d'Expertise en radioprotection Médicale de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire)

Illustrations : illustrations Sandrine Herrenschmidt - SPARADRAP + photos SPARADRAP prises à l’hôpital pédiatrique Robert Debré à Paris + photos libres de droit wikipédia


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Dossier créé en octobre 2014 - Mis à jour : septembre 2018

Bibliographie

Fiches infos parents sur les différents examens

Fiches d'information patient (versions adulte et pédiatrique) sur différents examens : IRM, scanner, échographie
Société Française de Radiologie (SFR)

Pages d'information sur les différents examens d'imagerie médicale pédiatriques
Hôpital Robert Debré, Paris